Le réel, une énigme visuelle ?

En tombant par hasard sur l’émission télévisée la Grande Librairie, je fus très étonnée d’entendre peintres et écrivains parler du « réel » comme si c’était une évidence, un état déterminé et immuable. Un concept sur lequel tous les invités s’accordaient sans une seule fois, tenter de le définir. Comme s’il s’agissait d’une entité extérieure à nous, avec laquelle on conjuguerait le présent, passé et futur. Comme une formule mathématique indiscutable que nous aurions tous appris à l’école.

Le « réel », ainsi établi, ressemble plutôt à un axiome, un présupposé à partir duquel toute démonstration ou commentaire peut en découler. Et un axiome est par définition, imposé comme règle primordiale sans avoir besoin d’être démontrée. Un consensus.

La réalité, cette dame apparemment immuable, me semble complètement fabriquée. Aucun œil « voit », c’est le cerveau qui organise et traduit les stimuli s’imprégnant sur la rétine. Chaque personne peut donc enregistrer et déterminer un visuel selon ses propres codes. Cependant elle reconnaît avant tout ce qu’on lui a appris depuis sa naissance.

Mais si on fouille et s’interroge, si on s’imagine être « le regardeur regardant », alors un abyme de possibilités et de nouvelles compréhensions s’ouvre. Comment est-ce que je regarde ? Est-ce la projection d’un savoir et d’une habitude ? Est-ce pour tout le monde pareil ou ai-je un regard original et unique ?

Autrement dit, la réalité est-elle le fruit d’un assemblage d’images et de situations ? Ou bien la construction d’un esprit ?

Vaste question ! que je propose de développer prochainement en m’appuyant sur des dessins. Une sorte d’inventaire de questions-réponses.

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